L'année 2024 a été marquée par la terrible réalité empirique de la guerre ; l'année 2025 ne s'annonce pas meilleure. Avec plus de 130 conflits à travers le monde, les efforts visant à inciter les acteurs armés à respecter le droit international humanitaire (DIH) et le droit international des droits de l'homme (DIDH) restent une stratégie essentielle pour faire face aux conséquences de la guerre. Pourtant, comme l'a souligné le Secrétaire général de l'ONU dans son rapport sur la protection des civils, les stratégies de conformité ne suffisent pas ! En effet, même lorsque les États et les parties non étatiques affirment respecter le droit, des personnes subissent de graves préjudices et souffrent de graves besoins. La réalité quotidienne des conflits contemporains nous oblige à réfléchir à ce que signifie protéger les civils dans les conflits armés contemporains et futurs, et aux stratégies les plus efficaces pour y parvenir.
Le panel présente des recherches en cours axées sur trois principaux domaines des préjudices causés aux civils et des besoins humanitaires : la conduite et le théâtre des hostilités, la gouvernance et l'accès aux biens et services (y compris dans les contextes contrôlés par des acteurs non étatiques) et le paysage humanitaire (c'est-à-dire les politiques, les processus et les structures qui dominent cet espace). Le panel engagera le public dans une conversation sur la façon dont une approche « préjudice + besoin » nous amène nécessairement « au-delà de la conformité » et « au-delà de la loi », mais pas « sans la loi » dans une boîte à outils plus large de réponses. Le panel explore comment les efforts visant à améliorer la conformité légale, à générer une retenue face à la violence et aux abus, et d'autres stratégies légales et extra-légales peuvent être mis à profit pour une protection (plus) complète dans les conflits.