Alors que le nombre, la durée et la gravité des conflits augmentent, les civils restent les premières victimes des guerres. Le nombre de victimes civiles dans les conflits armés en 2024 a augmenté de 40 % par rapport à 2023 selon l'ONU, sans parler des impacts
sur la santé mentale et physique ainsi que des violences basées sur le genre. Cette situation est particulièrement alarmante si l'on considère que seule une poignée de conflits reçoit l'attention de la communauté internationale et des médias, alors que les souffrances endurées par la plupart des civils touchés par les conflits armés sont négligées.
La consolidation de la paix étant intrinsèquement politique, et la protection des civils - en vertu du droit international humanitaire (DIH) - étant par principe neutre, les deux interventions semblent antagonistes sur le papier. Toutefois, en réalité, comme toutes les interventions dans les situations de conflit influencent inévitablement la dynamique locale, il est crucial et possible de surmonter les tensions entre les efforts de paix et le droit international humanitaire. La collaboration entre les acteurs impliqués dans la protection des civils et la paix peut renforcer les objectifs, les buts et les résultats de chacun.
Ce panel vise à explorer l'impact transformateur que le respect du DIH peut avoir sur la dynamique des conflits, contribuant ainsi à la consolidation de la paix et au relèvement post-conflit. La discussion portera sur les moyens concrets par lesquels les engagements en matière de droit international humanitaire et les initiatives de paix peuvent se soutenir mutuellement pour obtenir des résultats positifs en matière de paix. Elle se penchera également sur le type de collaborations qui peuvent être établies entre les acteurs humanitaires et les acteurs de la paix, telles que l'initiative et le partenariat Paix et DIH. Cette initiative est l'aboutissement d'efforts accrus en faveur d'une collaboration intersectorielle, encouragée par la Genève internationale.